Manque de confiance, douleurs chroniques…
Une boucle infernale ?
En 2009, je vivais à la réunion.
Le 25 Juillet de cette même année, je perds brusquement l’audition et l’équilibre du côté gauche.
L’origine était soit viral, soit vasculaire (trouble circulatoire), soit immunologique (anticorps circulants) ou bien une activation du stress cellulaire.
Cette crise aiguë a été violente, la sensation d’être dans le tambour d’une machine à laver qui tourne à 1000 tours.
Pourtant, j’avais pris tous les rendez-vous du monde : ORL, généraliste, ostéopathes, etc.
Les crises de vertiges sont devenues de moins en moins espacées et de plus en plus violentes.
Cependant, lors des rendez-vous, il n’y avait plus le signe d’un vertige. Parfois, ces professionnels ne me croyaient pas.
Personne ne savait quoi faire ou quoi dire. J’ai entendu cette phrase : « ne vous inquiétez pas, cela va passer » accompagnée d’une ordonnance.
La sensation d’être un dossier que l’on se passe en remettant la responsabilité à l’autre spécialiste.
Et puis la crise irréversible s’est présentée le 25 juillet.
À la mi-août, je devais rentrer en métropole pour des vacances en famille et me présenter début Septembre à la Cour d’Assises d’Aix-en-Provence pour un procès de 3 jours.
Le médecin au vu de mon état ne souhaitait pas que je prenne l’avion.
Et puis cette phrase dit par ce même médecin « la médecine s’arrête ici, nous ne pouvons rien faire de plus pour vous, vous devez être patiente et attendre que cela se calme ».
« Patiente »… « calme »… En moi, j’étais en feu et ces mots m’ont mis dans une colère noire. Mais je n’ai rien laissé paraître, tout était intériorisé. J’ai obéi.
La colère
Cette colère m’a rappelé que le corps médical n’a pas su quoi faire pour cette inflammation du nerf et qu’à d’autres moments de ma vie.
Les professionnels de santé n’ont pas su quoi faire non plus de mes douleurs chroniques de psoriasis, de spondylarthrite ankylosante, des douleurs au niveau des intestins.
Se taire…
« ce n’est pas le moment d’en parler », « arrête de te plaindre »
« ne fais pas ta victime », « tu es trop agressive »
« tu somatises », « c’est un secret entre nous »
« c’est de ta faute », « tout ça, c’est dans ta tête »…
Peur, honte, dévalorisation, frustration, effrayée, injustice, colère…
Mon histoire…
Cette histoire est malheureusement banale dans nos sociétés.
J’ai 6 ou 7 ans, à ce moment de ma vie, je crois que sans aucun jugement j’aurai pu trouver le mot « viol » joli.
Dans ce mot il y a le mot « vie », mais j’ai mis du temps à comprendre, à me souvenir, à accepter, à me pardonner, à pardonner que le « ol » nous vole quelque chose, que ce « ol » m’a volé quelque chose… mon identité.
Mon corps s’est dissocié pour rester en vie.
Mon cerveau s’est déconnecté de mon corps pour me sauver.
Pourquoi le neuro training ?
« Notre peur la plus profonde n’est pas d’être inapte.
Elle est que nous puissions être doté d’un pouvoir sans commune mesure.
C’est notre clarté, pas nos zones d’ombres, qui nous effraie.
Nous nous demandons « qui suis-je pour être brillant, talentueux, fabuleux, splendide ? »
En fait, quelle place ne méritez-vous pas ?
Vous êtes un enfant de Dieu.
On n’apporte rien au monde en se dévalorisant.
Il n’est pas éclairé de se faire plus petit que l’on est, simplement pour rassurer les autres autour de nous.
Nous sommes nés pour manifester la gloire de Dieu, présente en nous.
Nous sommes tous conçus pour briller, comme les enfants.
Ce n’est pas donné à quelques-uns, c’est en nous tous.
En laissant briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres le pouvoir d’en faire autant.
Si nous nous libérons de notre propre peur, notre présence seule pourra aussi libérer les autres. »
Extrait du livre « Le retour à l’amour » de Marianne Williamson,
attribué à tord à Nelson Mandela
lors de son discours d’investiture à la présidence de 1994.
Dans mon parcours médical
J’ai rencontré de nombreux médecins qui n’ont pas pu écouter ni les douleurs ni les émotions associées, car la technique était supérieure.
La douleur était non visible sur les IRM et les scanners.
Donc selon eux ma douleur n’existait pas.
Comme je l’ai exprimé plus haut, j’ai été en colère contre le corps médical, car ils me rendaient dépendante d’un traitement.
La temporalité était la leur.
Ils pouvaient être parfois culpabilisants.
Pendant plusieurs années, j’ai conscientisé les évènements par le biais d’un accompagnement psychologique, de divers professionnels de santé, par une procédure judiciaire.
J’ai fait parce qu’on m’a dit de faire.
Et malgré toutes ces actions, tous ces mouvements, mon corps hurlait encore la douleur.
Cela ne suffisait pas.
Comment faire pour sortir de ces douleurs chroniques ? Qu’est-ce que je n’avais pas entendu, compris dans ma tête, dans mon corps, dans ma chair ?
Et puis j’ai rencontré le neuro-training
À l’écoute de ce texte, j’ai eu ce désir au fond de moi d’être « sublime ».
Être sublime dans ma tête et mon corps et unis.
Qu’est-ce qui m’empêchait d’être dans ma lumière ? Pourquoi et comment mon corps me retenait autant dans la douleur ? Pourquoi je me sentais divisée ? Dissociée ?
À présent, je sais que tant que les choses ne sont pas dites cela reste des non-dits et cela s’imprime dans le corps.
Si une personne ne fait rien, si elle ne se met pas en mouvement, en action, rien ne va se passer. Si une personne fait en fonction des autres, pour les autres, rien de se passera comme elle le souhaite.
Les thérapies brèves et le neuro training m’ont permis d’associer mes pensées au mouvement, au cognitif. Ce qui fait toute la différence.